Pages

jeudi 9 mai 2019

Déjà 20 ans que le HELP octroie des bourses d’excellence aux jeunes

Déjà deux décennies que le HELP (Haitian Education and Leadership Program) continue d'aider les jeunes bacheliers qui ont eu 7,5 de moyenne générale de la 9e à la philo et qui ne peuvent pas se payer des études universitaires. Ils sont originaires de partout. Le tout premier inscrit, accepté et supporté par HELP, venait de Cité-Soleil, commune longtemps considérée comme zone de non-droit. Une marche pour imiter son parcours est prévue pour le dimanche 13 novembre.
Publié le 2016-11-16 | Le Nouvelliste
Ils ont tous eu un rêve, une filière en vue. En moyenne, ils sont 40 par année. Les étudiants que le HELP supporte en finançant leurs études supérieures dans des universités publiques et privées réputées de la zone métropolitaine. Une fois inscrits et acceptés à ce programme de bourse d’excellence, ces jeunes pousses volent sur les ailes de l’institution. Ils sont logés et nourris. Ils reçoivent l’encadrement d’un groupe de conseillers ainsi que des formations complémentaires telles que l’anglais, l’informatique et l’entrepreneuriat. Ils ont aussi la possibilité d’effectuer des stages dans les différents services de l’organisation. En été, deux d’entre eux vont poursuivre leur formation en leadership aux États-Unis. « Je voulais devenir médecin, toute l’économie de ma modeste famille a été dépensée pour les frais d’études de ma grande sœur. Mes parents ne pouvaient pas me proposer grand-chose. Les étudiants de HELP sont venus m’expliquer le programme au collège St-Jean des Cayes. J’ai postulé car j’étais toujours parmi les plus brillants de ma classe », a raconté Rose-Lubnie Piverger, originaire de Camp-Perrin. Aujourd’hui, cette fille de 20 ans étudie la gestion des affaires à l’Université Quisqueya (UNIQ). Déjà en troisième année, sa moyenne générale n’est jamais en dessous de 80. Nephtaly Pierre-Louis a vécu toute son enfance à Jérémie. Ce jeune homme est étudiant finissant en économie à l’UNIQ. Tout en préparant son mémoire de sortie, il se félicite d’avoir pu, pendant ses quatre ans d’études, réussir à garder la barre très haut pour le programme académique de HELP et le cursus d’économie de l’UNIQ. « Ma mère m’a toujours prévenue : si je prends mon éducation au sérieux, je pourrai toucher les hautes cimes. Je crois qu’elle peut être fière de moi à présent, cette éducatrice qui m’a tout donné malgré ses faibles moyens », a-t-il confié. Le génie industriel en général n’attire pas beaucoup les filles. Mais Lourdes Maelle Marc a, pour cette discipline, un vrai amour. Être boursière de HELP, pour elle, implique de grands sacrifices. Elle prend tellement au sérieux ses études et estime tellement grande la chance qu’elle a de poursuivre ses rêves aux frais de cette organisation, au point qu’elle s’y adonne corps et âme. Négligeant même ce que font les jeunes de 20 ans comme elle. « La concurrence me fait pousser mes limites un peu plus loin. La moyenne 80 n’est pas négociable à mes yeux », a-t-elle déclaré, sourire aux lèvres. Et d’ajouter : « Bien que le stress découle de l’exigence d’excellence qui nous est familière, je me régale beaucoup avec mes camarades, surtout pendant nos fêtes annuelles ». Ces étudiants originaires du grand Sud, boursiers de HELP, souhaitent à tout prix que leurs congénères - en situation précaire dans les départements ravagés par l’ouragan Matthew - puissent trouver une place dans ce programme. Ils sont disposés à leur prêter main-forte. Un cours de rattrapage à l’intention des futurs bacheliers dans les grandes villes dévastées est dans leur agenda. Avec l’aide de HELP et ses donateurs, ils ont déjà pris part à l’élan de solidarité postMatthew en envoyant des kits aux sinistrés.
Publié le 2016-11-16 | Le Nouvelliste
Auteur: Ricardo Lambert

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire